L'OSTEOPATHIE POUR ANIMAUX

 

        1. Le chien de ring.

C’est une discipline très physique qui développe la puissance du chien.
D’un point de vue ostéopathique, on peut rencontrer des pathologies assez spécifiques:

Le mordant:

Lors du mordant, ce sont les cervicales et le «bloc» épaules- garrot qui sont les plus sollicités.
Un blocage ostéo-articulaire d’une cervicale pourra, par le biais du système nerveux, provoquer une sensation de tendinite dans un des membres antérieurs ainsi qu’une boiterie intermittente. On sait que chez les Hommes, des blocages de cervicales basses provoquent des fourmillements dans la main. Par analogie, on peut considérer qu’il en est de même pour nos amis à quatre pattes.
De même une restriction de mouvement de l’articulation atlanto-occipitale (la nuque) peut provoquer des céphalées et modifier le comportement de votre compagnon: il sera un peu plus agressif et moins disponible.
Un garrot verrouillé gênera également le bon fonctionnement de la marche mais aussi celui de la respiration. Les côtes étant articulées aux vertèbres thoraciques, le blocage d’une thoracique entraînera également une restriction de mouvement de l’ensemble de la cage thoracique et donc une difficulté plus ou moins importante à respirer. A l’inverse, un chien atteint d’une maladie respiratoire ( ou cardiaque ) aura également le garrot verrouillé.

Le saut:

L’appel:

A l’appel, le chien ramène les postérieurs sous la masse puis se déplie comme un ressort. S’il a un blocage lombaire, il aura des difficultés à se plier mais aussi à se déplier. Il perdra de la puissance et de l’élasticité et aura des difficultés pour franchir l’obstacle.  Sa musculature sera également asymétrique et il ne poussera pas avec la même force sur ses deux postérieurs .Le chien se décalera d’un côté lorsqu’il sautera.
Des blocages lombaires pourront provoquer, via le système nerveux, des troubles de l’ensemble des organes de l’abdomen (estomac, intestins, vessie…) mais aussi entraîner des douleurs de types sciatiques qui descendent le long des postérieurs.

La réception:

  A la réception, c’est également le «bloc» cervicales basses/épaule/garrot qui sera le plus sollicité. On retrouvera les mêmes problèmes décrits lors du mordant.


        2. Le chien d’agility.

Le saut:

Ce sont les mêmes pathologies que pour le chien de ring.

Le slalom:

Lors du slalom, le chien ondule sa colonne vertébrale sur un plan horizontal et ce sont les vertèbres thoraciques ainsi que la charnière thoraco-lombaire qui seront le plus sollicitées.
Si un blocage ostéo-articulaire s’installe à l’un de ces niveaux, alors votre chien aura des difficultés à effectuer son slalom: l’enchaînement sera moins fluide.
D’autre part, votre compagnon,  ne pouvant pas fonctionner normalement, aura tendance à se creuser dans le dos. A long terme, les processus vertébraux pourront s’affronter et un phénomène inflammatoire risquera de s’installer puis l’arthrose et/ou des ostéophytes.


Les tunnels et les chaussettes:

Pour les chiens qui n’ont pas besoin de ramper, il n’y a pas de problèmes particuliers lors des passages dans les tunnels et les chaussettes. Par contre pour les grands chiens, ce sont des exercices relativement éprouvants. Lorsqu’ils rampent, ce sont les articulations des coudes et des jarrets qui sont les plus sollicitées. Une douleur à l’une des articulations aura pour conséquence de déstabiliser l’ensemble du squelette. C’est pourquoi l’ostéopathe veillera à ce qu’elles soient toujours mobiles et dans le cas contraire leur rendra le plus de mobilité possible.

        3. Le chien de chasse.

Lors de la chasse, le chien saute, court en changeant très brutalement de direction... Les chiens de chasse que l'on m'amène ont souvent une boiterie d'un membre antérieur   liée à un blocage des vertèbres cervicales. Mais de part leur activité, ils peuvent se faire  mal sur l'ensemble du squelette.



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